22 septembre, 2020

Histoire de l’évolution du sport féminin

Le sport s’est toujours conjugué au féminin.

De tous temps, la femme a été une fidèle sportive, à l’image des hommes.

Cependant, l’encadrement de pratiques sportives par des femmes au sein de clubs, de fédérations est assez récent. Pendant longtemps, la place de la femme dans le milieu sportif a été épisodique ou cantonnée dans des sports dits « traditionnels » pour les femmesLes instances sportives ont rejeté l’idée de voir les femmes participer aux mêmes compétitions que les hommes, de pratiquer certains sports.

Cette mentalité, longtemps pensée dominante, s’est peu à peu fait silence avec le temps.

Le XXème siècle est une vraie révolution pour la place de la femme dans le sport et pour le sport féminin. En France, il faut attendre le milieu du siècle dernier pour voir émerger des figures féminines fortes et militantes pour la promotion du sport féminin. Depuis, ce combat vise avant tout l’égalité hommes-femmes dans la pratique sportive et dans le choix des disciplines proposées pour les femmes.  Si moins de 10% des femmes pratiquent une activité sportive en 1968, elles sont aujourd’hui plus de 50%.

Aujourd’hui, on constate une quasi-parité dans la pratique sportive au niveau amateur. Cependant, l’égalité sportive entre hommes et femmes sur tous les aspects, à savoir couverture médiatique, rémunérations n’est pas encore au rendez-vous. La place des femmes dans les instances dirigeantes du sport à des postes à responsabilité est également rare de nos jours.

La place de la femme dans le sport amateur est pour nous une évidence, elle est essentielle. Car derrière une femme sportive se cache une passion, un rêve, un projet à défendre.

1896 soutient le sport amateur dans son ensemble. Il est important pour nous, au travers de cet article, de vous raconter le sport au féminin.

 

Histoire du sport féminin

Dans le monde

Depuis l’Antiquité, des compétitions de sport féminin ont été organisées.

Dans la société grecque antique, la société était séparée, aucune mixité n’était à l’ordre du jour. Cette organisation était équivalente dans l’organisation des activités sportives de l’époque.

Les femmes ne pouvaient participer aux pratiques des hommes et vice-versa.

Dans la Rome antique, le sport féminin était avant du loisir, aucune compétition n’était organisée pour elles. Elles pouvaient en revanche assister aux compétitions masculines en tribune, chose interdite en Grèce.

En Chine ou au Japon, on retrouve traces de femmes pratiquant le Cuju, ancêtre du football ou le tir à l’arc, là encore à titre récréatif. Au Moyen-Age, la femme ne bénéficie plus de ce statut et le sport ne rentre plus dans leurs occupations, car le rôle de la femme dans la société médiévale n’est pas de se divertir, d’exercer une activité récréative ou un loisir actif. Paradoxalement, la femme est encouragée à prendre les armes et à développer ses compétences à cheval pour mener bataille avec les hommes. Beaucoup de femmes, dits femmes croisées, vont partir en croisade en Orient faire la guerre aux côtés des hommes. La première révolution du sport féminin intervient dans le monde anglo-saxon au XIXème siècle

Le premier traité de gymnastique féminin est rédigé à Londres en 1820. A partir de là, la femme va prendre une place sans cesse plus importante dans le monde du sport, grâce à des disciplines comme l’escrime, la gymnastique ou encore l’alpinisme.

Cette ouverture connait néanmoins une forte opposition des milieux conservateurs de l’époque. Il faudra attendre le XXème siècle et l’émergence de figures féminines influentes pour que la place de la femme dans le sport s’impose à sa juste valeur. 6 femmes participent aux Jeux Olympiques de Paris en 1900, en tennis et en golf. A partir cette olympiade, elles seront sans cesse plus nombreuses et dans de plus en plus de disciplines à y participer.

Aujourd’hui, de nombreux progrès sont à faire sur la parité et l’égalité des disciplines pratiquées par les femmes. Mais la deuxième moitié du XXème siècle et le XXIème siècle voit une deuxième révolution du sport féminin se produire, qui on l’espère, de manière durable.

 

En France

Cette avancée de la pratique sportive féminine à l’échelle mondiale, a suivi la même trajectoire en France.

Longtemps bannies des compétitions mais bienvenues sur les champs de bataille, leur place dans le monde du sport se fait pas à pas.

Il faut attendre les premiers établissements féminins d’éducation, tels que la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur ou la Maison royale de Saint-Louis, au XVIIème siècle, pour voir des femmes, majoritairement issues des milieux les plus aisés, pour s’adonner à une pratique sportive.

Au XIXème siècle, malgré la réticence des milieux conservateurs de l’époque, qui soutiennent que la place de la femme n’est pas sur un terrain de sport (ces milieux sont appuyés par des sommités scientifiques, démontrant que le sport nuit à la femme et à sa capacité à procréer), la révolution est en marche.

En 1916, un conflit entre les dirigeants de l’Union Française de Gymnastique Féminine et des associations féministes parisiennes, va marquer un tournant pour le sport féminin en France.

Deux associations, Fémina Sport et Académia, fondent la Fédération des Sociétés féminines Sportives de France et rentrent en dissidence.

Alice Maillat en devient présidente en 1918.

Le nom d’Alice Maillat est de nos jours inconnu pour beaucoup. C’est pourtant grâce à elle que le sport féminin a pu totalement s’émanciper en France et à l’international.

Elle fonde en 1921 la Fédération Sportive Féminine Internationale et va peu à peu imposer la pratique sportive féminine aux Jeux Olympiques, en diversifiant le nombre de disciplines destinées aux femmes.

Avec la fusion des fédération sportives masculines et féminines pendant la seconde guerre mondiale, le sport féminin prend une nouvelle dimension en France.

Les prouesses des femmes sont de plus en plus reconnues à leur juste valeur et leur exposition médiatique va crescendo.

Aujourd’hui, la pratique sportive féminine en France, c’est :

  • 6 309 005 licences délivrées en 2018 (contre 10 061 891 pour les hommes),
  • Une augmentation constante avec 5% de licenciées femmes en plus ces 10 dernières années,
  • 50% de femmes recensées pratiquent au moins une activité physique, sportive par semaine,
  • 83% des sportives le font pour le bien-être et pour le plaisir (étude TNS SOFRES).

 

Le sport féminin aujourd’hui

Peut-on parler de sport féminin professionnel ?

Depuis 2013, chaque fédération sportive doit proposer un plan de féminisation. Ce plan doit permettre le développement de la pratique sportive pour le plus grand nombre, notamment en faveur des féminines.

Il doit également développer la promotion et l’accroissement de la réussite des féminines au plus haut niveau. En clair, aider les femmes qui ont cette ambition de devenir sportive professionnelle à part entière.

En revanche, le sport féminin de haut niveau a encore beaucoup de mal à se développer comme peut l’être le sport de haut niveau masculin.

La raison : l’argent !

En effet, son développement est coûteux et rapporte encore peu. En cause, une encore trop faible médiatisation du sport féminin en France et donc un manque d’attractivité pour des partenaires privés.

 

« À ce jour, il paraît plus opportun de parler de compétitions féminines de l’élite nationale que de sport professionnel féminin », lance Marie-Françoise Potereau, présidente de Femix’Sports et vice-présidente de la Fédération Française de Cyclisme (propos recueillis par Sportmag.fr)

Même si certaines figures du sport féminin en France sont de vraies sportives professionnelles, notamment dans le football, c’est encore loin d’être la norme. Pour reprendre l’exemple du football, même si la pratique du football chez les femmes a explosé (+ 138% entre 2011 et 2018), 100 joueuses sur 250 de première division sont sous contrat fédéral, mais seulement 50% à temps plein.

Une enquête du Centre de Droit et d’Economie du Sport, estime que les revenus générés par les divisions féminines de basket-ball, handball et volley-ball sur la saison 2014-2015 sont de 46,5 millions d’euros. Soit quatre fois moins que ceux générés par les mêmes championnats masculins.

Seulement 18,5% du volume horaire des sports diffusés à la TV française sont du sport féminin.

C’est quoi être sportive amateur ?

Dans notre précédent article, nous avions recueillis les propos d’Elodie, super woman et sportive passionnée :

« Quand j’ai préparé ma compétition de Trail l’an dernier, pas question d’avoir 5 minutes de retard sur le planning de la journée ! » nous dit Elodie, employée dans la grande distribution et mère de deux enfants.

« Pour être prête le Jour-J, c’est 3 mois de préparation, avec mon footing le matin à 5h. Après, c’est retour à la maison pour préparer les enfants pour l’école avant de les emmener. Ensuite au travail de 8h à 17h, puis retour des enfants, préparation du goûter, les devoirs, etc. Une fois que leur Papa est rentré, j’en profitais pour aller soit à la salle de sport soit retourner courir. Et ça tous les jours, de vraies journées marathon ! » concède Elodie.

Être sportive amateure, c’est avant tout avoir une organisation parfaite !

Pour se donner les moyens de vivre sa passion et de pouvoir atteindre ses objectifs, il faut sans cesse jongler avec entraînement, vie de famille et vie professionnelle.

Et pour celles qui ont une passion qui leur coûte cher, il faut aussi trouver des personnes ou entreprises susceptibles de les aider en les finançant.

Le témoignage d’Elodie, c’est la vie de nombreuses sportives, qui ont l’amour d’un sport, d’une pratique et qui font le nécessaire pour y arriver. Elles doivent lutter, si ce n’est pas plus que les hommes pour atteindre leurs objectifs.

S’entraîner pour mieux performer, aller à l’encontre des préjugés de notre société, qui a par moment des relents de machisme ou de condescendance, vis-à-vis de ces sportives qui ont « mieux à faire que faire du sport ».

1896 soutient et encourage tout le sport amateur pour que les passions vivent et se pérennisent.

A vous, sportives amateures, nous sommes là pour vous aider dans votre recherche de financement. Pour en savoir plus sur nos offres, contactez-nous et parlons en ensemble.

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écrit par Louis Henry

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