Entretien avec Hugues Henry
Hugues HENRY, après votre intervention à Paris, lors de la convention sur la rénovation nécessaire du sport en France, nous avions évoqué les pistes menant à cette modernisation, les votres bien sûr mais d’autres aussi, dans les semaines qui viennent nous reviendrons sur vos propositions et innovations mais aujourd’hui pour débuter pouvez-vous nous expliquer le nom retenu, 1896 le sport, pour accueillir vos offres ?
Hugues Henry : Se nommer « 1896 Le sport » marque une position forte, 1896 est la date de rénovation des jeux olympiques par le Baron Pierre de Coubertin, avec le mouvement olympique nous partageons les valeurs d’excellence, d’amitié et de respect, valeurs complétées par l’engagement, la passion, propre au sport amateur.
Les jeux olympiques Paris 2024 ont-ils eu une incidence sur ce choix ?
Hugues Henry : oui et non, quel que soit la ville retenue, comme Tokyo l’année prochaine, les valeurs que nous partageons avec l’olympisme restent les mêmes, mais Paris 2024 doit être une chance pour tout le sport français avec les investissements nécessaires pour accueillir ces jeux et leur utilisation post jeux, mais aussi par la mise en avant du secteur sport en France, le haut niveau évidement mais aussi toute la pyramide qui mène à ce haut niveau, le sport amateur devra sortir reconnu et plus fort de cette Olympiade parisienne.
Hugues HENRY, comment voyez-vous le sport amateur français ?
Hugues Henry : Je le vois en souffrance, en mal de reconnaissance, une impression d’abandon, les bénévoles qui œuvrent sur tout le territoire s’épuisent de trop de réglementations, de baisse de subvention, d’une crise des vocations du bénévolat, de fédérations parfois en décalage avec le terrain, d’attentes de services toujours plus importantes par les sociétaires ou les parents, le sport amateur est à un carrefour vital.
Lors de la conférence vous évoquiez ces soucis mais aussi la force positive de ces millions de bénévoles.
Hugues Henry : Quand les collectivités et services publics se retirent des territoires il reste les associations, dont le sport, les clubs se plaignent à juste raison mais ne restent pas les bras croisés, ils inventent, innovent, cherchent et trouvent les moyens de vivre, en les croisant au quotidien on est incroyablement surpris et motivé par cette vague d’actions, cette force, cette espérance. Je pense que l’olympisme et ses valeurs d’excellence, d’amitié et de respect ainsi que Paris 2024 doivent servir à catalyser cette énergie. Le sport amateur et ses bénévoles sont la base, l’olympisme et Paris 2024 doivent être les catalyseurs, le numérique un accélérateur.
Le choix de 1896 le sport s’imposait donc ?
Hugues Henry : oui, en effet, valeurs, traditions mais aussi projection et avenir. 1896 le sport apporte des solutions pour que les clubs de tous niveaux ainsi que les sportifs indépendants puissent eux aussi trouver des partenaires, des sponsors, se financer, lancer des projets. Le baron Pierre de Coubertin relançait les jeux Olympiques, 1896 est une date majeure, c’est devenu notre marque associée à « le sport » pour le sport dans son ensemble, tous les sports. Nous avons 3 offres : Altius pour les clubs amateurs, Citius pour les organisateurs de compétitions et événements sportifs, Fortius pour tous les sportifs indépendants et autres porteurs de projets sportifs. « Citius, Altius, Fortius » c’est la devise des jeux olympiques et pour nous un nouveau clin d’œil au mouvement sportif et une marque forte pour notre attachement au monde du sport amateur. PdC/SC&D